Young Royals, Netflix (saison 2)

Young Royals, Netflix (saison 2)

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La première saison de Young Royals avait une très belle surprise. Même si ses prémices laissait craindre un Élite suédois, le scénario bien écrit et surtout les acteurs du bon âge et juste formaient un petit miracle, une histoire d’ados qui sortait des caricatures faciles doublée d’une belle romance gay. J’avais ainsi hâte de voir la suite et Netflix livre un an plus tard une deuxième saison, dans la lignée de la précédente par le format court, puisqu’il faut à nouveau se contenter de six épisodes. Pour autant, c’était bien trop court dans la première saison, mais presque long dans celle-ci, qui fait avancer péniblement son histoire.

Il est difficile de pointer précisément ce qui ne fonctionne plus aussi bien dans cette suite. Young Royals conserve tous ses personnages, le cadre n’a pas davantage changé et les six épisodes se concentrent toujours sur Wilhelm et Simon, leur sex-tape et les répercussions sur leur couple, sur l’école et sur la monarchie. À mon sens, le plus gros défaut de cette saison est d’avoir parié sur un prolongement des doutes du prince héritier. Qu’il mente face à la télévision nationale à la fin de la première saison était rétrospectivement une erreur, qui oblige la série à patiner sans avancer pendant six épisodes de plus. On n’avance pas, car tout est bloqué à cause de ce choix. Fort heureusement, Young Royals revient in extremis sur le bon chemin, en faisant, je crois, le choix qu’elle aurait dû faire à la fin de la saison initiale. Maintenant que Wilhelm a reconnu son homosexualité face au pays tout entier, son couple peut enfin avancer, tout comme les vraies questions peuvent se poser : une monarchie, conservatrice par nature, peut-elle survivre avec un dirigeant gay à sa tête ?

J’espère que Young Royals aura la chance d’avoir droit à une suite, car on sait bien que ce n’est jamais gagné désormais et Netflix n’hésite plus à annuler des séries à la première baisse des audiences. Cette deuxième saison me semble inférieure à la précédente, mais cela n’enlève rien au potentiel de cette création suédoise.