Umbrella Academy, Netflix (saison 4)
Umbrella Academy aurait pu s’arrêter à la fin de la troisième saison, ses concepteurs ont eu droit à une quatrième et cette fois, c’est la fin, pour de bon. Je ne sais pas si c’est d’un commun accord ou si Netflix l’a imposé à Steve Blackman : quoi qu’il en soit, cette fin est plus courte avec six épisodes, ce qui lui joue sans doute des tours sur le dernier épisode où tout est un petit peu précipité. Pas de quoi gâcher mon plaisir pour autant, puisque la série parvient à conserver son ton barré et avec une bonne dose de second degré pour éviter de tomber dans le piège du sérieux, tout en continuant de creuser la psychologie des personnages et en leur offrant un final cohérent. Une dernière saison tout à fait honorable, qui permet à la série de rester sur une très bonne note d’ensemble.
La quatrième saison reprend cinq ans après la fin de la précédente, alors que tous les personnages sont au plus bas. Leur réunion est assez évidente et Umbrella Academy ne va pas changer la formule pour cette dernière, l’objectif est à nouveau de sauver le monde face à une apocalypse à venir. Cela étant, cet objectif n’est pas matraqué dès le premier épisode. Au contraire même, on le découvre assez tardivement, laissant plus de place à une histoire étrange autour d’une secte qui espère la fin du monde. Je ne veux pas trop divulgâcher sur cet arc narratif rendu surtout passionnant par la présence de Ron et Tammy, Nick Offerman et Megan Mullally qui sont tous deux excellents. Le scénario en lui-même n’est pas si passionnant que cela de toute manière, c’est plus une excuse pour réunir tout le monde une dernière fois et cela ne m’a pas gêné. On passe un bon moment, il y a quelques bonnes idées avec une mention spéciale au métro qui navigue entre les réalités et qui sert de base à une sous-intrigue que je n’avais pas vue venir et qui m’a agréablement surpris. Mon seul regret, encore une fois, est le format réduit qui a contraint les scénaristes à condenser toute la fin.
Avec un ou deux épisodes de plus, Umbrella Academy aurait sans doute eu un final mieux fini. Néanmoins, à cette époque où les annulations surprises des séries sont la norme, je trouve ça rafraîchissant et plaisant d’avoir une histoire avec une véritable fin. Et puis, même si l’exécution était peut-être trop rapide, j’ai trouvé l’idée bonne et la conclusion satisfaisante.