Son vrai visage, Netflix
Dans un restaurant, Laura parvient à neutraliser un attaquant en retournant son arme contre lui, un couteau qu’il avait planté dans sa main. Son mouvement aussi rapide que précis, chirurgical presque, en fait une héroïne en même temps qu’un sujet controversé. Qui est cette orthophoniste sans histoire, si elle peut attaquer un homme aussi aisément, même dans une situation de défense comme celle-ci ? Le point de départ de Son vrai visage est intriguant, à défaut d’être original. Malheureusement, la série de Netflix ne parvient pas vraiment à faire beaucoup mieux que cette introduction et la suite déçoit de manière croissante, jusqu’à un final assez ennuyeux.
Entre les deux, Charlotte Stoudt parvient à créer quelques épisodes corrects. La saison a le bon sens d’être assez courte avec huit épisodes de quarante à cinquante minutes, si bien que l’on ne s’ennuie pas entièrement, du moins pas avant la fin. Il y a beaucoup de personnages à découvrir et à identifier, ce qui est d’ailleurs fait assez tôt dans la série, de façon surprenante. J’imagine que les créateurs de Son vrai visage ont essayé de tirer l’intrigue vers des histoires de famille, davantage qu’un simple thriller, mais cela ne fonctionne jamais. Les flashbacks ne sont pas très intéressants et surtout, le spectateur qui suit un minimum comprend globalement tous les enjeux trop vite. Ajoutez à cela un casting pas toujours inspiré, même si Toni Collette dans le rôle principal est intéressante, et vous obtenez une mini-série qui peine à décoller. À réserver aux amateurs de thrillers complétionnistes.