Slow Horses, Apple TV+ (saison 4)
Slow Horses poursuit son travail d’adaptation des huit romans originaux et cette quatrième saison permet ainsi de retrouver les mêmes personnages principaux dans une autre intrigue indépendante. Après une troisième saison qui était un petit peu tombée à côté pour moi, à cause d’une trop grande place laissée à de l’action trop classique qui tranchait avec l’ambiance décalée de la série Apple TV+, bonne nouvelle : j’ai trouvé les six épisodes qui forment la saison 4 bien meilleurs. On revient aux bases, en incluant d’ailleurs le passé de River Cartwright pour une fois, et le scénario est ainsi nettement mieux ficelé et plus fidèle à l’esprit de l’ensemble. Les veaux sont comme toujours aussi désespérants que finalement efficaces, plus que les agents officiels du MI5 qui sont tous à la ramasse. Dans les grandes lignes, la série n’évolue pas de manière fondamentale, ce qui n’empêche pas la saison d’être fort agréable. L’incursion en France n’est pas totalement ridicule — pas au niveau d’Emily in Paris, en tout cas — et Hugo Weaving est très bien pour incarner ce personnage qui est en quelque sorte l’antithèse de Jackson Lamb, que Gary Oldman continue d’explorer avec délice et beaucoup de crasse.
La création d’Apple TV+ n’a pas besoin de plus au fond. Ce format court lui va très bien, les saisons suivantes ont d’ores et déjà été commandées et je serai naturellement au rendez-vous. Slow Horses n’est sans doute pas une de ces grandes séries qui impressionnent toujours un petit peu plus à chaque épisode. Néanmoins, je trouve qu’elle parvient à s’imposer au fil du temps comme une série solide et bien fichue, dont on a envie de voir la suite. Et même si chaque saison reste assez indépendante, le fil rouge permet de s’attacher à chaque personnage, ou de les détester un petit peu plus à chaque fois. Avec une mention spéciale à Roddy Ho (Christopher Chung, qui semble avoir un don naturel pour jouer les connards), qui parvient à chaque saison à faire encore pire. Respect.