Sex Education, Netflix (saison 4)
Sex Education est une série quasiment miraculeuse, depuis sa première saison. Tout laissait à croire que l’on aurait affaire à une énième série adolescente sans grand intérêt, mais Laurie Nunn a trouvé le ton juste au fil des saisons pour parler de la sexualité des adolescents, sans tabous et sans clichés, mais avec une diversité et un optimisme qui ont toujours forcé le respect. Netflix semblait hésiter sur la poursuite de la série, Sex Education a fort heureusement eu droit à une quatrième saison, la dernière. Huit épisodes pour conclure en beauté, avec des trajectoires parfaitement maintenues pour tous les personnages principaux et une belle dernière évocation de tous les problèmes liés à la sexualité.
Tous les personnages ne sont pas revenus pour ce final, si bien qu’il a fallu trouver quelques idées pour intégrer leurs départs. Une mort par ici, une séparation là… j’ai trouvé que les scénaristes ont fait un bon travail pour cette transition, en faisant parfois de ces absences un thème majeur de la dernière saison. Sex Education traite ainsi du deuil en le faisant bien, sans prendre de raccourcis. Même chose pour une dépression post-partum particulièrement bien gérée, même si elle ne concerne pas directement un personnage principal. Je suis moins convaincu par la petite guerre entre Otis et O, elle m’a semblé un petit peu inférieure au reste, mais elle ne gêne pas non plus l’ensemble. La réussite de la série a toujours été de parler de sujets souvent difficiles et liés à la sexualité, mais aussi l’amitié, l’amour ou encore la famille. Cette quatrième saison les brasse tous avec succès et ose même quelques excursions sur d’autres domaines, comme la religion qui trouve une place importante ici avec le parcours d’Eric et qui est fort heureusement bien gérée par le scénario.
Sex Education se termine après ces quatre saisons et même je suis un petit peu triste de quitter ces personnages pour de bon, je crois que c’est une fin appropriée pour la série. Les acteurs sont tous bien trop vieux pour être des lycéens et les personnages sont tous en train de terminer au lycée, alors poursuivre n’aurait pas eu tellement plus de sens. Et puis, Laurie Nunn leur a tous offert une belle fin, juste et douce, mais sans angélisme pour autant.