Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de pouvoir, Prime Video (saison 2)

Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de pouvoir, Prime Video (saison 2)

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La première saison m’avait tout autant enchanté qu’agacé et même si je tenais à continuer Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de pouvoir, parce que c’est tout de même l’univers fondateur de toute la heroïc-fantasy et parce que les trous qu’ambitionne de combler la série d’Amazon sont passionnants, j’ai abordé la deuxième saison avec nettement moins d’enthousiasme. Huit nouveaux épisodes, qui tournent tous autour de l’heure chacun : on ne binge-watch pas cette série comme la plupart de ce qui sort sur les services de streaming. Et malgré cette longueur, j’ai trouvé la saison bien trop courte ou plus exactement, ses ambitions démesurées par rapport à sa longueur. Il y a bien trop de personnages et d’arcs narratifs différents en parallèle, si bien qu’il y a beaucoup de sacrifices. Le parcours de Gandalf1 en particulier est sans intérêt et on sent bien que les scénaristes n’ont pas eu de temps pour lui. C’est à peine mieux pour Isildur et toute la partie sur Nùmenor, qui aurait mérité bien plus de développement pour éviter les caricatures, notamment sur la fin. Même le parcours de Durin, assez complet pourtant, m’a laissé sur ma faim et j’aurais aimé davantage de détails et subtilités.

En contrepartie, Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de pouvoir accorde beaucoup plus de place à Sauron et à la création des fameux anneaux avec Celebrimbor. Ce qui est logique après tout, c’est le cœur du sujet et tous les spectateurs attendaient de savoir comment le grand méchant de l’histoire a pu duper tout le monde. La réponse de la série est satisfaisante, en partie du moins. Charlie Vickers compose un excellent Sauron, rusé et manipulateur, capable de planter des idées dans les esprits et d’obtenir ce qu’il veut, non par la force, mais bien par ses attaques psychologiques. Le problème, c’est que tout le monde comprend vite qu’il y a tromperie et pourtant, rien ne change. Les Elfes continuent de porter leurs trois anneaux quand ils découvrent la vérité et ne semblent pas se soucier des conséquences. De même, les anneaux créés pour les Nains ont des problèmes évidents dès le départ, sauf que rien ne semble arrêter pour autant la cupidité du roi, pas même le Balrog qui fait une apparition notable. Pire, les neuf anneaux des humains sont créés en plein siège et si l’explication autour de la manipulation de l’esprit de Celebrimbor est acceptable, on a bien du mal à croire que les anneaux pourront être distribués à l’insu de tous. L’un des défauts majeurs de la série, c’est de vouloir à tout prix multiplier les ponts avec la trilogie, quitte à vendre la mèche bien trop tôt. Ça n’est jamais aussi apparent que lorsque Sauron affronte enfin le forgeron qu’il a trompé et que ce dernier le prévient qu’un seul anneau suffira à le détruire. L’anneau unique n’existe même pas encore, alors comment pourrait-il le savoir ? Cette manière de vouloir lancer des clins d’œil à tout va est fatigante et je crois que la création de Prime Video serait bien meilleure sans.

Malgré tous ces défauts, j’ai trouvé cette deuxième saison meilleure que la précédente. Vous me direz que ce n’était pas dur, c’est en tout cas une bonne nouvelle qui me donne un petit peu plus d’espoir pour la suite. Une suite qui attend toujours confirmation de la part d’Amazon, l’entreprise semblant hésitante à renouveler cette série aussi chère. J’espère malgré tout qu’ils le feront, Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de pouvoir a certainement d’autres sujets à creuser avant de faire le pont avec la trilogie principale.


  1. Techniquement, c’est divulgâcher un secret qui n’est révélé qu’à la fin, mais enfin, si vous n’aviez toujours pas compris, quand même… ↩︎

Informations

Titre original : The Lord of the Rings: The Rings of Power

Année : 2024

  • Nationalité :
  • États-Unis
  • Genres :
  • Action & Adventure
  • Science-Fiction & Fantastique
  • Drame

Durée : 8 épisodes