La Résidence, Netflix

La Résidence, Netflix

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Un mort est découvert à la Maison-Blanche pendant un dîner d’État, vous imaginez le scandale. Pour résoudre l’affaire efficacement, la police fait appel à une détectrice privée réputée pour sa capacité à résoudre les enquêtes les plus complexes. Voilà le point de départ de La Résidence, relecture moderne d’une enquête à l’ancienne sur un crime, qui évoque tantôt Agatha Christie, tantôt Sherlock Holmes. J’étais un petit peu passé à côté lors de sa sortie, mais la présence de l’excellente Uzo Aduba dans le rôle principal m’a donné envie de donner une chance à cette série Netflix assez largement boudée et annulée à l’issue de cette saison. Bonne pioche : l’intrigue policière elle-même est bien menée en multipliant les fausses pistes pour mieux tromper le spectateur jusqu’à la fin et j’ai beaucoup aimé la réalisation moderne, et la diversité du casting. Sans révolutionner le genre, ce qui n’était d’ailleurs certainement pas son objectif, Paul William Davies propose une version un petit peu dépoussiérée du traditionnel whodunit et c’est un très bon divertissement. Je recommande sans hésiter si vous aimez le genre, et conseille d’arrêter ici votre lecture si vous ne voulez pas en savoir plus sur l’enquête.

Je ne sais pas pourquoi les détectives les plus talentueux sont toujours un petit peu excentriques. Je sais en tout cas que le personnage de Cordelia Cupp est assez délicieux : cette enquêtrice de talent est aussi ornithologue et sa passion pour les oiseaux lui apporte de gros avantages quand il s’agit d’analyser une scène de crime et identifier un coupable. Sans surprise, Uzo Aduba est parfaite dans ce rôle et l’actrice s’en donne à cœur joie pour dénoncer les hordes d’hommes qui l’entourent et l’empêchent de bien faire son travail. The Residence serait clairement dénoncée comme série « woke » par les idiots qui pullulent de nos jours et c’est agréable de voir un casting aussi varié et le clou du spectacle, un Président des États-Unis marié à un « First Gentleman ». Ce que j’ai encore plus apprécié, c’est que ce n’est jamais un problème. L’intrigue brasse de nombreux sujets, évoque de multiples conflits d’intérêts ou tout simplement d’oppositions personnelles, mais la sexualité du président n’est jamais ne serait-ce qu’évoquée. Même la belle-mère qui déteste son gendre au plus profond de son être n’est pas homophobe, c’est un pur problème personnel. Cela fait du bien de voir une relation gay aussi normalisée et j’ai apprécié le choix de deux acteurs ouvertement gay et bi (Barrett Foa et Paul Fitzgerald, que je découvrais par la même occasion). Rien que pour ces choix, la série de Netflix mérite le détour.

Informations

Titre original : The Residence

Année : 2025

  • Nationalité :
  • États-Unis
  • Genre :
  • Comédie

Durée : 8 épisodes