
Murderbot – Journal d’un AssaSynth, Apple TV+
Murderbot – Journal d’un AssaSynth vaut bien mieux que son titre français, qui hésite de façon incompréhensible entre deux langues. Cette série portée par Apple TV+ est une adaptation d’une saga écrite par la romancière Martha Wells et c’est aussi une excellente surprise. La science-fiction est trop souvent sérieuse, alors une comédie est toujours bienvenue et celle-ci ne manque pas de bonnes idées. « SecUnit » est un robot de sécurité qui a réussi à pirater le module qui l’empêche en théorie de faire ce qu’il veut et l’oblige à obéir aux ordres des humains. Cet acte devrait lui valoir d’être envoyé directement au recyclage, alors il fait tout pour le cacher. Quand il est envoyé en mission pour protéger une équipe de scientifiques idéalistes et gentiment idiots sur une planète lointaine, les problèmes commencent pour lui et la première saison se concentre sur les relations entre ce robot humanoïde et ses clients, qui refusent de le considérer comme une machine. Il faut tout d’abord saluer le talent de l’acteur principal : Alexander Skarsgård, qui ressemble toujours plus à son père notamment vocalement, est excellent dans le rôle du robot et son talent est d’autant plus impressionnant qu’il reste stoïque du début à la fin. Faute de pouvoir jouer sur les expressions faciales, tout son jeu passe par la voix et l’humour nait souvent du contraste entre les deux, avec des piques régulièrement lancées contre les humains qui se comportent de manière irrationnelle et qui l’agacent profondément.
Adaptation du premier roman de la saga originale, cette première saison forme un tout cohérent qui se termine d’une belle manière. Cela aurait pu former une mini-série tout à fait convaincante, mais le succès aidant, Apple TV+ a renouvelé Murderbot – Journal d’un AssaSynth pour une deuxième saison. L’avantage, c’est qu’il y a plusieurs romans à suivre, alors j’imagine que la qualité sera encore au rendez-vous dans la suite. Je suppose que les personnages humains seront différents, ce qui est assez dommage d’ailleurs tant on a appris à connaître la « bande » à travers ces dix épisodes. Malgré tout, j’ai bon espoir que ce soit encore une réussite et je serai au rendez-vous pour découvrir tout cela.