Lucky Hank, AMC
Je ne suis pas sûr que j’aurais regardé la première saison de Lucky Hank si j’avais su que la série avait été annulée par AMC. Cette adaptation du roman éponyme écrit par Richard Russo m’a surtout attiré par la présence au casting de Bob Odenkirk, l’avocat véreux de Breaking Bad qui m’a surtout bluffé dans Better Call Saul. Si vous êtes également fan de l’acteur, les huit épisodes méritent le détour, même si je ne dirais pas que c’est son meilleur rôle. Il est tout à fait convaincant dans ce rôle de professeur d’université désabusé et limite dépressif, écrasé par son père qui a eu énormément de succès et qui l’a abandonné dans son enfance. Ce n’est pas une prestation époustouflante, ce qui ne l’empêche pas d’être juste et d’être la principale attraction de la série.
Car au-delà de l’acteur, ce n’est pas si brillant. Lucky Hank n’a rien d’original à raconter, ce qui n’est pas en soi un problème, si ce n’est qu’elle peut sembler déjà vue. J’ai apprécié la petite note d’absurde qui rappelle par endroit le travail des frères Coen, sans l’exploiter pleinement pour autant. La vérité, c’est que j’écris ces lignes un jour après avoir regardé le dernier épisode et mes souvenirs sont déjà flous. Je me souviens m’être fait la réflexion que Kyle MacLachlan avait pris un sacré coup de vieux. Un petit peu comme cette série d’ailleurs, qui ne fait de place qu’à des personnages hétérosexuels et blancs. Pour autant, je ne dirais pas que je me suis ennuyé pendant la vision. Je pourrais dire, en revanche, que je comprends pourquoi AMC a annulé la série…