Knokke Off : Jeunesse dorée, VRT MAX (saison 1)
Dans la catégorie des séries sur des jeunes riches qui se droguent, non pas Élite, voici Knokke Off1, une création belgo-néerlandaise diffusée par Netflix dans le reste du monde. La première saison a connu un énorme succès dans ses deux pays d’origine et je n’ai pas mis longtemps à comprendre pourquoi. Même si le pitch peut en effet ressembler à la centième variation sur le même thème, la série d’Anthony Van Biervliet se distingue dès le départ par l’intensité et la précision des émotions représentées. Portée à la fois par un casting parfait et par un scénario parfaitement écrit, la première saison explore des thématiques assez communes, certes, mais en le faisant remarquablement bien. De quoi vous accrocher dès le pilote aux personnages et aux situations et vous embarquer le long d’un récit poignant jusqu’au bout, grâce au talent des acteurs et à la finesse de l’écriture.
Je n’ai même pas envie de détailler le scénario à base, qui n’est au fond pas bien passionnant. On y parle d’adolescents et de leurs amours compliquées le temps d’un été, de classes sociales avec une opposition bien nette entre deux groupes que tout oppose, et même d’une mort mystérieuse. Je ne vais pas le cacher, j’ai réellement cru voir un Élite néerlandais dans les premières minutes et arrêter la série dans la foulée. Il faut dépasser cet a priori négatif et se laisser porter pour apprécier une série nettement plus riche et intéressante. Knokke Off prend son temps pour placer tous ses personnages et ses dix épisodes d’une bonne demi-heure sont bien calibrés pour apprendre à les connaître et même les voir évoluer. Les oppositions ne sont pas toujours aussi caricaturales qu’on peut le croire initialement et sans prétendre que la série portée par Netflix est d’une grande profondeur, je l’ai trouvé elle aussi plus intéressante qu’escompté. Une deuxième saison a été prévue et je serai curieux de voir ce que cela donne.
Vous me pardonnerez si « j’oublie » l’horrible sous-titre que la version française tente de nous imposer. C’est vraiment une maladie. ↩︎