Half Bad : Mal & Fils, Netflix
Des sorciers, des adolescents… Half Bad : Mal & Fils1 n’a pas grand-chose pour elle. Mais on n’est jamais à l’abris d’une bonne surprise avec les séries britanniques, alors nous avons donné sa chance à la création de Joe Barton, croisé auparavant pour le sympathique Giri/Haji. Nous l’avons commencée sans savoir que Netflix avait annulé la série, comme c’est désormais trop régulièrement le cas. Et c’est dommage, car malgré son manque d’originalité et des dialogues pas toujours bien menés, cette première saison se regarde avec plaisir. Il y avait un vrai potentiel pour se rapprocher de The Magicians, sans l’atteindre pleinement à cause de ces défauts et de personnages peut-être un peu trop jeunes, même si j’ai trouvé qu’ils étaient assez bien écrits dans l’ensemble.
J’ai particulièrement apprécié la diversité, tant racialle que sexuelle. La relation entre Nathan et Gabriel a été la grande surprise de la saison, une surprise bienvenue et particulièrement bien amenée par l’adaptation en série. C’est fait par petites touches discrètes, si bien que lorsqu’elle arrive pleinement, on n’est pas étonné et surtout, on y croit. Jay Lycurgo et Emilien Vekemans méritent être salués pour leur interprétation respective et un jeu étonnamment mature pour le premier. Half Bad : Mal & Fils avait ainsi du potentiel et le dernier épisode plante le décor pour une suite qui n’arrivera jamais. En l’état, la série restera à l’état embryonnaire, avec ses gros défauts indéniables et ses qualités. Dommage de la voir annulée si vite, malgré tout.
Sans commentaire. Le titre anglais était excellent en plus : The Bastard Son & The Devil Himself. ↩︎