Les Frères Sun, Netflix
J’ai bien aimé l’idée de départ, ce concept où un jeune émigré taïwanais aux États-Unis découvre brutalement qu’il est le fils de l’un des plus puissants chefs de triade. Les frères Sun joue sur l’opposition totale entre Charles, resté au pays avec son père et devenu un meurtrier à l’une efficacité reconnue dans le monde entier, et Bruce, parti avec sa mère à Los Angeles où il a grandi dans l’ignorance complète du rôle de sa famille dans la mafia taïwanaise. Même si c’est un thème assez convenu et souvent croisé, j’ai trouvé qu’il était efficace et assez amusant. J’avais bon espoir que la série de Byron Wu et Brad Falchuk, un nom qui a accompagné bon nombre de séries de Ryan Murphy, allait être bonne. J’ai malheureusement vite déchanté et plus les épisodes avancent, plus on retombe dans les histoires de famille et de mafia, à base de violence extrême entrecoupée de plaisanteries pas drôles. Et surtout, je n’ai pas tellement compris le message valorisant des scénaristes vis-à-vis des triades. Michelle Yeoh, excellente par ailleurs comme toujours, est censée représenter la vision féministe d’une organisation criminelle qui opère notamment dans le trafic d’humain. Et on est supposé applaudir ? Drôle d’idée.
À l’heure des bilans, Les Frères Sun s’ajoute à une longue liste d’histoires de mafieux sans grand intérêt. Il y a bien quelques moments sympathiques et des chorégraphies de combat efficaces, mais rien de particulièrement original pour autant. Je n’ai pas été tellement surpris de découvrir en terminant que Netflix avait annulé la série sans même lui offrir une deuxième saison. Est-ce que les scénaristes avaient réellement de quoi surprendre par la suite ? J’en doute fort…