La Flamme, Canal+
Remake d’une série américaine, La Flamme repose entièrement sur un concept : c’est une parodie de télé-réalité dans l’esprit de Bachelor, le gentleman célibataire. Je n’ai jamais regardé un seul épisode de cette émission, mais j’ai déjà regardé d’autres télé-réalités, ce qui est suffisant pour ne pas passer à côté de cet univers si particulier. Si vous n’en avez jamais regardé, je ne suis pas sûr que vous apprécierez l’humour déployé par Jonathan Cohen, ou en tout cas, vous passerez sûrement à côté d’un bon nombre de clins d’œil parodiques. Tous les codes du genre ont été repris, le présentateur très sérieux interprété par Vincent Dedienne, le suspense en fin de chaque épisode pour éliminer une candidate, les confessions face caméra, la musique… c’est presque un clone. Pour un peu, on pourrait oublier que La Flamme n’est qu’une parodie, ce qui pourrait presque être son plus gros défaut. Il faut accepter ce cadre de télé-réalité quasiment au premier degré et passer outre pour pouvoir apprécier la création de Canal+.
L’humour vient surtout de la surenchère, avec des personnages qui sont tous des caricatures assumées. Cela commence avec le candidat, que Jonathan Cohen interprète lui-même et qui est un en-pilote bête comme ses pieds, sexiste, égocentrique, imbu de lui-même et surtout vraiment idiot. Il ne comprend rien à rien, prend tout ce qu’on lui dit littéralement et passe à côté des situations les plus évidentes, que ce soit la grossesse d’une candidate, la transexualité d’une autre ou encore l’homosexualité d’une troisième. Le comédien est parfait dans ce rôle qu’il tient jusqu’au bout sans flancher. Autour de lui, le casting rassemblé par La Flamme est également à la hauteur, les actrices jouent toutes le jeu et se donnent à plein dans leurs personnages, aussi absurdes soient-ils. Mention spéciale à « Chatalere », c’est un prénom italien, mais toutes ces candidates résumées à une seule idée tiennent la route. C’est le principe des télé-réalités d’offrir des caractères simples et faciles à retenir, si bien que la série de Canal+ n’essaie même pas de composer des psychologies vaguement crédibles. Tout est fait pour enchaîner les gags toujours plus forts, qui ne tombent pas toujours juste, mais qui m’ont fait éclater de rire à plusieurs reprises. À cet égard, La Flamme a parfaitement rempli son office.