L’Ensoleillé, Brandon Sanderson

L’Ensoleillé, Brandon Sanderson

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Je poursuis ma découverte de Brandon Sanderson avec… un troisième volume dans sa série des « livres secrets », tous rédigés pendant la pandémie de Covid. Si je pensais à la base partir sur tout autre chose dans son immense catalogue d’œuvres, je ne regrette pas d’avoir lu L’Ensoleillé. La capacité du romancier à imaginer des univers avec leurs propres règles totalement atypiques et en même temps complètement logiques me fascine toujours autant et celui-ci pousse peut-être le bouchon encore plus loin. L’auteur explique qu’il s’est inspiré de films comme les Mad Max pour imaginer une histoire toujours en mouvements et c’est tout à fait ça. Le lecteur est plongé dès les premières pages sur une étonnante planète, où le soleil transforme tout en un magma qui bouleverse les paysages et où les humains survivent comme ils peuvent en restant constamment sur la face cachée. S’arrêter, c’est mourir, ce qui est aussi le credo du héros, Nomade, échoué sur la planète dans une course-poursuite galactique. Je sais que d’autres romans expliquent son statut exact, justifient la raison de la poursuite et ajoutent de nombreux éléments supplémentaires. Peu importe : je n’ai jamais trouvé que L’Ensoleillé manquait d’explications ou était confus. Certes, on ne comprend pas toujours tout, mais ce n’est pas un défaut. Bien au contraire, c’est le signe d’un univers bien trop riche pour le condenser en un seul roman et j’admire ce choix de la part de l’auteur.

L’intrigue elle-même, comme chez George Miller, est assez simple au fond. Une histoire de survie d’un groupe d’individus contre un tyran qui a eu accès à deux ou trois secrets sur les mécaniques de ce monde atypique et qui en tire profit en soumettant ou tuant tous ceux qu’il croise. Autant ne pas trop en divulgâcher, L’Ensoleillé a quelques secrets à révéler au fil de la lecture, même si l’ensemble garde une aura de mystère qui m’a beaucoup plus. Brandon Sanderson a aussi expliqué qu’il avait imaginé ce livre avant tout pour les fans du Cosmère, l’univers qu’il a imaginé pour héberger ses livres. J’imagine qu’à cet égard, un lecteur passionné aura compris davantage d’éléments que moi. Et j’imagine qu’en poursuivant mes lectures, j’en comprendrai moi-même aussi davantage. En attendant, je ne crois pas que ce roman avait besoin de plus, il y avait là bien suffisamment pour comprendre les enjeux et s’attacher à cette petite planète bizarre ainsi qu’à ses habitants. J’ai apprécié aussi l’orientation plus science-fiction et moins fantastique que dans les deux autres romans que l’ai lus et surtout, j’ai aimé découvrir un style un petit peu différent. Le narrateur omniprésent dans Tress de la mer Émeraude comme dans Yumi et le peintre de cauchemars était un petit peu lourd à la longue et j’étais satisfait de ne pas le retrouver.

Au-delà de l’histoire elle-même, si vous avez la chance de lire le roman dans l’édition collector publiée par Le Livre de Poche, cela vaut le détour. Le prix est alors assez élevé, c’est vrai, mais c’est un très bel ouvrage, avec une couverture rigide, du beau papier et des illustrations tout du long.

Informations

  • Auteur :
  • Brandon Sanderson

Éditeur : Le Livre de Poche

Année : 2023

Nationalité : États-Unis

Pages : 592