Timberborn

Timberborn

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Vous prenez la tête d’une colonie de castors dans un monde post-apocalyptique abandonné par l’homme et vous devez former une colonie capable de survivre face aux sécheresses de plus en plus forte. Timberborn est un jeu de construction de ville et de gestion dans la plus grande tradition du genre, mais avec cet angle original qui lui permet de se distinguer. Vous commencez avec quelques castors et vous devrez rapidement organiser la colonie si vous ne voulez pas disparaître dès la première sècheresse. Vous devrez collecter des rondins sur les arbres alentours évidemment, mais aussi des baies sauvages et puis vous pourrez commencer à construire des bâtiments : logements pour vos pauvres bêtes, des pompes à eau, des fermes pour cultiver de la nourriture et bientôt des usines pour créer des planches, engrenages et autres objets. Après quelques heures de jeu, si vous vous débrouillez bien, vous serez à la tête de plusieurs colonies et de dizaines, voire centaines, de castors.

Timberborn ne révolutionne pas les codes du genre, avec des ressources à collecter et stocker intelligemment, mais aussi des connaissances à calculer pour débloquer les éléments les plus avancés. Vous devrez soigner les castors en répondant à tous leurs besoins, des plus primaires — ils doivent manger, boire et avoir un lit — aux plus sophistiqués, des bains de boue à la décoration de la colonie, en passant par des livres, mais oui. Si vous ne respectez pas les besoins de base, vos castors mourront, avec une gestion intelligente qui peut donner du fil à retordre : si un animal est resté assoiffé ou affamé trop longtemps, il pourra mourir même après le retour de l’eau ou la nourriture. Comme tous les jeux de gestion similaires, il n’y a pas vraiment d’objectif au-delà de la survie et de l’expansion de la colonie, mais vous finirez pas arriver au bout de la carte et vous serez alors un petit peu bloqués. Cela étant, il y a suffisamment de cartes différentes pour maintenir l’intérêt pendant quelques dizaines d’heures de jeu et les créateurs de Timberborn ont aussi imaginé deux factions avec des règles un petit peu différentes. Par exemple, celle de base se reproduit automatiquement dès lors que les conditions de vie sont bonnes, tandis que l’autre a besoin d’appareils et de ressources spécifiques pour croître. Cette deuxième faction se débloque après avoir fait le tour de la première et elle prolonge elle aussi la durée de vie du jeu.

J’ai désormais comptabilisé 55 heures et je pense avoir fait le tour de Timberborn dans son état actuel. C’est une précision importante, car le titre est toujours en développement et ses concepteurs ajoutent régulièrement des éléments importants. Pas qu’un peu, d’ailleurs : depuis mes premières parties il y a un an de cela, ses créateurs ont bouleversé à plusieurs reprises les mécaniques de jeu et l’ont surtout considérablement enrichi. Rétrospectivement, le titre était assez simpliste au départ, mais il est à l’heure actuelle nettement plus riche. L’ajout des golems, des castors automatisés nettement plus efficaces, dans la dernière version permet d’envisager de toutes nouvelles stratégies, par exemple. Ces ajouts sont précieux pour revenir à Timberborn tous les quelques mois et découvrir quasiment un nouveau jeu.