Subnautica

Subnautica

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Vous vous retrouvez dans une capsule de survie perdue au milieu d’un vaste océan, sur une lointaine planète dans la galaxie. Le point de départ de Subnautica est excellent par sa capacité à immerger — littéralement — le joueur dans son monde inconnu. L’histoire qui précède pose un contexte à base de vaisseau spatial qui s’est échoué sur cette planète presque entièrement aquatique, mais l’essentiel est là : le jeu vous plonge dans un océan plein de dangers, avec quasiment aucune ressource à disposition au départ. Vous n’aurez pas le choix, il faudra explorer cet océan en quête des ressources indispensables à la création de protections pour survivre plus longtemps, de véhicules permettant d’aller plus loin et bientôt de bases pour avoir une chance de survivre. Une survie qui commence par la quête de nourriture et d’eau, deux ressources qui sont fort heureusement disponibles en abondance dans la zone peu profonde où vous débutez. Vous pourrez y attraper des poissons, les uns pour les manger, les autres pour les transformer en bouteilles d’eau. Mais ce n’est pas suffisant bien entendu : il faudra aussi récolter des ressources naturelles, des minerais que l’on trouve sur les fonds marins, ainsi que des morceaux de métal issus du vaisseau spatial et aussi des plans des objets, véhicules et modules que vous pourrez construire. Le tout en essayant de retrouver des traces d’autres survivants, même si vous réalisez vite que vous êtes bien seul sur cette planète extraterrestre.

Seul n’est pas vraiment le bon mot. Subnautica appartient à la famille des jeux de survie et survivre n’est pas si simple sur cette planète. Outre la nécessité de s’alimenter et de boire, le joueur réalise vite qu’il y a de multiples créatures et qu’elles ne sont pas toutes sympathiques. De fait, à part les quelques poissons initiaux, toutes les créatures sont carrément hostiles et en général dangereuses. La progression de la difficulté est parfaitement dosée et j’ai apprécié de ne pas être confronté dès le début aux monstres que l’on doit affronter en avançant dans la découverte de ce monde. C’est d’ailleurs un point fort de façon globale du titre : on est sur un univers ouvert, sans réelle mission à accomplir, mais avec beaucoup de choses à découvrir et une évolution assez naturelle. Par exemple, vous êtes limité au départ à des explorations à proximité immédiate de la capsule de survie, parce que vous n’avez que vos palmes pour avancer et même pas un réservoir à air. Petit à petit, votre arsenal grossit et vous pouvez aller plus loin et plus profond, mais jusqu’à affronter une créature bien trop dangereuse pour vous et rebrousser rapidement chemin. Cette logique est particulièrement réfléchie et extrêmement poussée, avec un soin apporté à l’univers qui n’a cessé de m’impressionner. Il n’y a aucune arme dans Subnautica, c’est un choix réfléchi de la part de ses créateurs, mais cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas vous défendre, en détournant des objets prévus à d’autres fins. Un outil pour déplacer des éléments peut servir à projeter une bestiole pénible et la détruire par la même occasion. Un équipement chargé d’extraire des minerais peut aussi servir à attaquer les plus grosses bêtes et les faire fuir, voire les tuer.

Cette logique se retrouve partout et elle fait de la découverte de Subnautica un plaisir de tous les instants. Un poisson peut être mangé directement, mais l’idéal est de le cuire, puis de le déguster rapidement avant qu’il ne pourrisse, sauf si vous le salez pour le conserver longtemps. Vous pourriez chercher des plantes à l’autre bout de la carte à chaque fois, mais vous pouvez aussi récupérer des graines et les planter dans votre base pour avoir une sorte de jardin avec tout le nécessaire sous la main. Toutes ces astuces se découvrent petit à petit, certaines sont indiquées par le PDA qui accompagne le joueur, d’autres se découvrent par hasard. La profondeur de l’univers créé par Subnautica est probablement ce qui m’a le plus frappé, pas seulement parce que cet océan peut descendre à plus de 1 000 mètres et qu’après des dizaines d’heures de jeu, je n’ai toujours pas l’équipement adapté. J’ai été bluffé par la réflexion globale et la richesse presque inépuisable de cette planète pourtant quasiment entièrement recouverte d’un océan.

Après une quarantaine d’heures de jeu, j’ai peut-être atteint mes limites personnelles, ou alors j’ai besoin d’une pause. Après avoir fondé une base principale et quelques annexes, après avoir construit tous les véhicules disponibles et après avoir exploré toutes les épaves qui parsèment l’univers, je sais que je devrais améliorer mes véhicules pour aller plus loin encore et affronter des créatures encore plus dangereuses, mais c’est moins mon truc. J’ai adoré l’exploration initiale, la découverte de l’univers et de ses règles, je suis moins fan de la lutte contre les multiples Léviathan, une lutte qui m’a déjà valu une mort subite et la perte d’un Seamoth au passage. C’est la partie exploration qui me plait davantage, moins la survie pure, mais j’ai déjà bien profité de ce jeu après tant d’heures passées sous l’eau. Je recommande chaudement… enfin, sauf si vous êtes thalassophobe, bien entendu.

Informations

  • Créateur :
  • Unknown Worlds Entertainment

Sortie : 2018

  • Compatibilité :
  • macOS
  • Windows
  • Genres :
  • Aventure
  • Indépendant

Langue : Traduit en français

Liens : Site officiel | Acheter (9,89 €)