No Man’s Sky
Vous débarquez sur une planète mystérieuse et vous pouvez l’explorer librement, au départ à pied ou en utilisant un jetpack. Après quelques minutes, vous devriez retrouver votre vaisseau spatial, que vous devrez réparer et ravitailler pour ensuite décoller et découvrir… un univers entier. Telle est la promesse folle de No Man’s Sky, un jeu qui ambitionne de créer un univers à la volée. À chaque fois que vous découvrez une nouvelle planète, sa surface est générée automatiquement et surtout aléatoirement, tant pour les reliefs, les ressources naturelles ou artificielles qui se trouvent à sa surface. Rien n’est prédéfini à l’avance, si bien que chaque joueur aura une expérience un petit peu différente et sachant que les développeurs ont prévu un univers immense, composé d’un nombre impressionnant de planètes générées par des algorithmes.
Pour occuper cet espace incroyablement grand, No Man’s Sky multiplie les idées. On peut se balader sans but, mais on s’ennuie vite, il faut bien le dire. Le joueur peut suivre des quêtes, il y en a des principales qui consistent en gros à dénouer les mystères de l’univers et trouver son centre, littéralement, et il y en a des secondaires avec une variété vertigineuse. Imaginez que vous pouvez vous lancer dans des combats, à la fois dans l’espace ou à la surface des planètes, ou bien créer votre propre base avec des bâtiments et même d’autres occupants, ou alors de faire du commerce en vous associant à d’autres vaisseaux pour former une flotte, ou encore de jouer avec d’autres joueurs qui se retrouvent tous dans un endroit unique. Quand j’ai découvert toutes ces options, je dois reconnaître avoir eu le sentiment de ne plus savoir où trop donner de la tête et de me perdre un petit peu. Il y a tant à faire dans ce jeu, vous pouvez passer votre temps à gérer une colonie et résoudre des conflits entre les habitants ou collecter des ressources pour l’agrandir, ou bien apprendre le langage des créatures qui peuplent l’univers et vous constituer un dictionnaire. Les quêtes secondaires sont nombreuses et vous envoient dans toutes les directions, sans compter que vous pouvez remplir des missions proposées dans chaque station spatiale. À force de picorer à droite à gauche, j’avais l’impression et de ne plus avancer et je me suis forcé à me concentrer sur les quêtes principales, ce qui a amélioré mon expérience du jeu.
Avec ces planètes générées à la volée et qui semblent en nombre illimité, avec ces multiples gameplays intégrés au sein d’un même jeu, on ne devrait jamais d’ennuyer dans No Man’s Sky n’est-ce pas ? Eh bien, ce n’est pas si simple. Déjà, parce qu’il faut souvent attendre : chaque téléportation demande quelques (dizaines de) secondes, tout comme chaque voyage spatial, et j’avais pris l’habitude de garder un smartphone à proximité pour occuper tous ces petits temps morts. Surtout, parce que cet univers est en réalité bien plus lassant qu’on pourrait le croire. Certes, chaque planète est générée à la volée et les premières découvertes sont magiques, mais on réalise vite qu’elles sont toutes calquées sur moins d’une dizaine de bases et on en a vite fait le tour. On trouve à chaque fois les mêmes types de cailloux, de plantes et d’animaux et il y a trop peu de variations à mon goût. Pire, les stations spatiales sont toutes identiques à l’intérieur, avec la même disposition et même pas un décor un petit peu modifié. Au fond, l’univers de No Man’s Sky a beau être généré devant le joueur et il a beau être physiquement immense, je l’ai trouvé petit et lassant. Après une bonne vingtaine d’heures de jeu, j’en ai fait le tour et je crois qu’il est temps pour moi de passer à autre chose.