Dawn of Man

Dawn of Man

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Vous commencez avec un petit groupe d’humains quelque part au cours du Paléolithique et vous devez les guider au mieux pour leur survie avant d’envisager de développer votre communauté à travers les temps jusqu’à l’âge de fer. Il va sans dire que Dawn of Time ne reproduit pas fidèlement la Préhistoire, période qui s’est déroulée sur plusieurs millions d’années, ce qui serait bien pénible à l’échelle d’un jeu vidéo. D’ailleurs, j’ai traversé toutes les époques et atteint une population de 200 personnes environ après avoir débloqué toutes les technologies prévues dans le jeu en moins de 17 heures, c’est vous dire à quel point cela défile vite. C’est logique de compresser le temps pour divertir, même si je dois dire que je m’attendais à un gameplay un petit peu plus profond ou ambitieux que cela.

Pour un « petit » jeu indépendant, j’ai trouvé les graphismes de Dawn of Time plutôt réussis. Toute la mécanique de jeu est intéressante, avec une orientation surtout vers la construction de ville, quelques éléments de gestion et une pincée de stratégie qui n’est sans doute pas son plus gros point fort. L’idée des développeurs était d’éviter la micro-gestion qui est souvent incontournable dans cette catégorie. Pour cela, ils ont codé les humains virtuels pour être indépendants, ce qui n’est pas toujours réussi malheureusement. Vous ne pouvez pas contrôler des individus pour leur faire réaliser une tâche, vous ne pouvez même pas réellement gérer les priorités, si ce n’est à travers un système assez rudimentaire où toute construction, plantation ou production peut être prioritaire. À l’usage, il m’aurait fallu plus : par exemple, quand le temps des moissons arrive, j’aurais aimé que tous les personnages s’y consacrent avant l’hiver, au lieu de perdre du temps comme ils le font sur d’autres tâches. Un système de priorité globale n’aurait pas été de trop, tout comme un mécanisme plus proche des jeux de stratégie dans les phases de combat, d’abord contre des animaux, puis des pillards. En l’état, on dépend des automatismes prévus par les développeurs et qui sont assez vite défaillants. Chaque hiver, j’avais des bêtes qui mourraient de faim, car on ne leur apportait pas à manger, par exemple. Des morts inutiles et pourtant impossibles à l’éviter en l’état, même en ayant toutes les ressources et la main d’œuvre pour.

Ces quelques frustrations ne m’ont pas empêché de faire progresser ma colonie, ce qui se fait de manière classique en collectant des points qui débloquent ensuite des technologies. Plusieurs paliers sont prévus pour passer d’un âge à l’autre, ce qui change l’environnement : des animaux disparaissent, les pillards arrivent et deviennent de plus en plus forts. Tout ceci est fort classique, ce qui n’est pas un problème, sauf que j’ai atteint plus vite que je l’imaginais la fin des évolutions et j’ai tourné en rond. Certes, je pouvais encore améliorer mes défenses et continuer de m’étendre en construisant d’autres maisons pour accueillir d’autres personnes, mais je me suis assez vite ennuyé. La suite évidente aurait consisté à repartir de zéro, même si les autres cartes ne sont pas suffisamment différentes pour me motiver à le faire. Je préfère arrêter là et me dire que Dawn of Man était un jeu sympathique pour l’amateur de gestion que je suis, sans plus. Il peut valoir le détour en profitant d’une réduction si c’est aussi un genre qui vous plait, en ne perdant pas de vue que ce n’est pas le jeu le plus sophistiqué et complexe qui soit.

Informations

  • Créateur :
  • Madruga Works

Sortie : 2019

  • Compatibilité :
  • macOS
  • Windows
  • Genres :
  • Indie
  • Simulation
  • Strategy

Langue : Uniquement en anglais

Liens : Site officiel | Acheter ( 24.5 €)