Borderlands 3
Vous incarnez l’un des quatre Chasseurs de l’Arche et vous devez remplir une série de missions pour le compte des Pillards Écarlates, d’abord sur la planète désertique de Pandora, puis sur plusieurs planètes. Borderlands 3 plonge les joueurs dans son univers d’une richesse manifeste, ce qui est logique quand on pense que c’est le quatrième volet d’une saga qui se prolonge autour d’une même histoire. N’ayant jamais joué à un seul titre de la série, j’ai été quelque peu déboussolé au début, mais ce jeu de tir à la première personne avec une dose de jeu de rôle est assez conventionnel dans son fonctionnement. Il y a des objectifs à remplir pour terminer chaque mission, on récupère des armes en cours de route et les différentes actions permettent de gagner des points qui servent à passer des niveaux et augmenter ainsi ses compétences, en choisissant parmi une multitude d’options.
J’ai découvert Borderlands 3 suite à une offre spéciale, le titre était gratuit et j’étais curieux. Même si ce n’est pas mon genre de prédilection, les jeux de tir à la première personne (FPS) m’ont occupé de nombreuses heures pendant l’adolescence et j’avais envie de retrouver ces sensations. La gestion du personnage au clavier et à la souris est très classique et j’ai vite retrouvé mes repères, tout comme le passage d’une arme à l’autre, les rechargements, la gestion des munitions et de la vie. Le jeu développé par Gearbox Software est moins linéaire que les FPS de la fin des années 1990 que j’avais bien connus, mais l’univers n’est pas complètement ouvert pour autant et la mission principale force le joueur à rester le long d’une voie assez définie. Le choix tient principalement dans les missions secondaires, que l’on n’est pas obligé de faire, même si c’est alors passer à côté d’une grande partie de l’univers qui est indéniablement riche. On pourrait croire que Pandora le contient en entier, mais on réalise son erreur quand on décolle et que l’on peut alors passer d’une planète à l’autre. Il y a de quoi faire et après environ 37 heures passées à jouer, je suis encore loin d’avoir fait le tour si j’en crois le résumé détaillé.
Néanmoins, j’ai désinstallé le jeu et je ne pense pas aller plus loin. Borderlands 3 m’a attiré au départ pour son histoire racontée avec humour et j’avais envie de voir où elle menait. Il souffre toutefois de trop de défauts à mes yeux, le plus gros étant une gestion maladroite des ennemis. Les opposants sont idiots, ils n’ont strictement aucune once d’intelligence et n’interviennent que lorsque vous franchissez un seuil, pour le coup j’avais l’impression de revenir un quart de siècle en arrière. Mais surtout, ils reviennent constamment : si vous nettoyez une zone et que vous revenez plus tard, elle sera à nouveau pleine d’ennemis. On a vite l’impression de tourner en rond et c’est assez artificiel de rallonger la durée de vie simplement en envoyant une armée d’ennemis idiots qui ne semblent jamais mourir. Le mode facile que j’avais choisi est aussi bien trop simpliste, il y a bien trop de coffres bourrés d’armes partout et mourir est presque impossible ; mais c’est de ma faute, j’aurais pu choisir un mode plus compliqué. De manière plus fondamentale, la gestion des armes avec l’argent que l’on collecte dans des milliers de coffres m’a semblé au contraire trop moderne, avec un arrière-goût d’achats in-app, même si le jeu en est dépourvu. Les créateurs de Borderlands 3 sont fiers des milliers de combinaisons possibles, mais je trouve au contraire qu’il y a trop d’armes, une abondance contre-productive, car elles manquent de variété et qu’on ne sait plus trop où donner de la tête.
D’ailleurs, on a beau changer de planète, on retrouve toujours les mêmes types de décors, d’ennemis et d’armes dans tout l’univers, si bien que l’ensemble devient assez vite répétitif. Après quelques dizaines d’heures, Borderlands 3 m’a paru nettement moins ambitieux que je l’imaginais initialement et ce n’est pas l’histoire à l’humour trop bas du front qui a éloigné l’ennui. Après être revenu d’une planète et alors que je devais me rendre sur une autre pour y tuer des variantes des mêmes ennemis sans grande nouveauté, j’ai finalement abandonné la partie…