
L’Amerzone — Le Testament de l’Explorateur
Vous débutez quelque part en Bretagne, au pied d’un phare, avec comme objectif d’interviewer un scientifique controversé pour le compte d’un magazine. En entrant, vous découvrez le sujet de votre interview et réalisez vite que le vieil homme veut vous envoyer en mission à l’autre bout de la planète pour corriger ses erreurs. Une mission que vous acceptez bien entendu et c’est ainsi que L’Amerzone — Le Testament de l’Explorateur débute vraiment. Après avoir redécouvert Myst et Riven avec les versions entièrement recréées en 3D sorties ces dernières années, je me suis mis en tête de tenter la même expérience avec un autre jeu d’aventures de ma jeunesse. J’avais douze ans quand l’original est sorti et j’en garde un souvenir assez confus, surtout constitué de quelques images, comme ce drôle d’engin polymorphe ou encore d’étonnantes créatures. En allant au bout du remake, je suis toutefois à peu près sûr que je n’avais jamais réellement joué à ce titre.
J’en gardais le souvenir d’un jeu d’aventures très complexe, alors que j’ai terminé L’Amerzone — Le Testament de l’Explorateur en moins de dix heures et sans aller dire que j’ai trouvé le temps long, je n’ai pas trouvé que c’était particulièrement difficile, ni même très intéressant. La plupart du temps, les énigmes consistent à passer le curseur un peu partout pour trouver des éléments éparpillés et les assembler dans l’ordre logique, voire l’ordre suggéré par le jeu. La plus grosse difficulté, c’est vraiment de ne pas passer à côté d’une plume ou d’un bout de papier planqué dans un coin et heureusement que l’on peut voir tous les points d’intérêt avec un raccourci clavier, sinon ce serait rébarbatif. Même avec ce raccourci, j’ai raté plusieurs éléments qui forment les enquêtes secondaires. Une fois l’arc principal terminé, on peut revenir en arrière pour compléter ces enquêtes, mais je ne suis pas du tout motivé… ce qui en dit long je crois sur mon intérêt pour le titre de Microids. Sans aller jusqu’à dire que je regrette l’expérience, je pensais bien plus apprécier et je n’ai pas retrouvé le même plaisir qu’avec les relectures de Myst et Riven.
Il faut dire que sur plan technique, on n’est pas au même niveau ici. La qualité de la version 3D est très variable, avec des graphismes assez convaincants dans l’ensemble, mais les plans sont souvent un peu gâchés par des textures de piètre qualité. Surtout, le fait de se déplacer entre des tableaux successifs, comme dans le titre original, est nettement inférieur une fois l’environnement recréé en 3D. C’est à la fois contraignant parce qu’on passe son temps à cliquer puis attendre la fin d’une animation et à la fois une simplification décevante du jeu, puisque l’on sait où il y a des choses intéressantes à dénicher. Bref, L’Amerzone — Le Testament de l’Explorateur était sympathique, guère plus.