
Nonnas, Stephen Chbosky
Dans la série histoire pas originale et réconfortante, juste après avoir vu Stick, je vous propose Nonnas. Ce film pour Netflix est basé sur une histoire vraie, ce qui ajoute une dimension à ce scénario assez incroyable d’un homme qui décide à la mort de sa mère d’ouvrir un restaurant sur Staten Island pour célébrer la cuisine italienne de sa mère et grand-mère, la « nonna » du titre. L’originalité de son concept est d’embaucher des grands-mères, pas la sienne, pour qu’elles préparent les plats de leur enfance. Commence un récit mignon tout plein, avec quelques déconvenues bien sûr, mais dans l’ensemble rien de grave. Ce n’est pas si mal de temps en temps d’avoir un long-métrage sans drames en pagailles et j’ai passé un excellent moment à saliver devant toute la cuisine préparée pour l’intrigue — il faut bien le dire, les Italiens savent cuisiner… — et à apprécier ce film qui ressemble un petit peu à un gros plat de pâtes. Simple, efficace.
Dans l’équation, le talent des acteurs principaux fait beaucoup. Vince Vaughn, que j’avais beaucoup aimé récemment dans Bad Monkey, est impeccable dans le rôle masculin principal, mais la palme revient aux actrices en cuisine. Susan Sarandon évidemment et quelques grands noms du cinéma italo-américain que je n’avais d’ailleurs pas reconnus. Talia Shire qui jouait la sœur Connie dans Le Parrain et qui est ici une bonne sœur reconvertie en cuisinière après avoir été rejetée pour son homosexualité, une mention que j’ai appréciée retrouver. Celle qui m’a le plus bluffé, c’est bien Lorraine Braco, l’inoubliable psychologue des Soprano qui est ici méconnaissable et parfaite dans ce rôle de grand-mère sicilienne acariâtre, mais gentille au fond. Encore une fois, c’est très commun et Stephen Chbosky n’essaie jamais de bousculer les codes ou renouveler le genre. Nonnas n’offre pas de la gastronomie réinventée, c’est de la cuisine traditionnelle et c’est très bien ainsi.