Buzz l’Éclair, Angus MacLane

Buzz l’Éclair, Angus MacLane

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Personnage central de la saga Toy Story, Buzz l’Éclair a droit à son propre film, mais pas comme on pouvait l’attendre. Pixar a choisi de ne pas rester dans le monde des jouets et Buzz l’Éclair est le long-métrage qu’Andy, le garçon de Toy Story, aurait vu et qui l’aurait amené à acheter le jeu en plastique que l’on a appris à aimer dans les quatre films d’animation précédents. Un angle assez original, d’autant qu’Angus MacLane a opté pour un traitement assez sérieux, en faisant de son deuxième long-métrage chez Pixar1 un grand film de science-fiction qui enchaîne les références aux monuments du genre, Star Wars en tête. Dès la séquence d’ouverture sur un fond étoilé, je me suis senti en terrain connu. La suite enchaîne les clins d’œil plus ou moins appuyés, que ce soit pour les sortes de sabres laser qui découpent les plantes agressives de la planète, ou le grand méchant qui évoque immanquablement Dark Vador. C’est assumé et après tout, Pixar appartient à Disney qui contrôle aussi la saga imaginée par George Lucas, alors pourquoi pas. Le grand fan de science-fiction que je suis apprécie l’univers visuel, l’animation hyper détaillée pour imaginer la planète et ses occupants. On sent l’énorme travail habituel du studio et cela paie, c’est visuellement magnifique et parfaitement maîtrisé.

Cela ne veut pas dire que c’est un grand Pixar pour autant. Non pas que ce soit un mauvais film d’ailleurs, j’ai passé un très bon moment devant Buzz l’Éclair, j’ai adoré le robot chat (forcément) et toutes les petites idées que les scénaristes lui ont donné et j’ai été touché par ce groupe improbable qui se forme et qui devient une famille choisie. J’ai naturellement apprécié la présence d’un couple lesbien, montré sans détour et avec un rare courage pour Disney (la barre n’était pas bien haute) qui a valu au film d’être interdit dans plusieurs pays rétrogrades. Tout ceci est très bien et je recommanderais sans discuter le long-métrage aux petits comme aux grands, mais il n’empêche que je suis reste sur ma faim. Peut-être qu’il manquait un élément pour élever le scénario et le sortir du monde entièrement fermé qui est présenté ici. L’origine du grand méchant Zurg est un choix intéressant, mais qui dessert peut-être finalement le projet en renforçant ce côté fermé2. Je ne sais dire ce qui manque exactement, car si je le savais, je ne serais pas en train de critiquer ce film, mais en Californie à écrire les Pixar à venir. Quoi qu’il en soit, Buzz l’Éclair est un film sympathique, mais pas brillant comme pouvaient l’être les productions des débuts.


  1. Il avait auparavant co-réalisé le très moyen Le Monde de Dory, avec Andrew Stanton. Ce long-métrage est le premier qu’il gère tout seul. ↩︎

  2. Attention, ça va divulgâcher. L’idée de faire de Zurg un deuxième Buzz est intrigante et je suis toujours partant pour des histoires construites autour du voyage temporel. Néanmoins, je me demande si un méchant entièrement externe n’aurait pas été plus intéressant, sans en être totalement convaincu non plus. ↩︎

Informations

Titre original : Lightyear

Année : 2022

  • Nationalité :
  • États-Unis
  • Genres :
  • Animation
  • Action
  • Aventure
  • Familial
  • Science-Fiction

Durée : 1h40