Black Panther : Wakanda Forever, Ryan Coogler

Black Panther : Wakanda Forever, Ryan Coogler

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Black Panther : Wakanda Forever est le trentième épisode dans l’immense univers cinématographique Marvel, mais qui compte encore ? C’est surtout la suite directe de Black Panther, un blockbuster qui m’avait séduit par sa capacité à renouveler le genre, timidement certes, mais enfin, cela changeait un petit peu. Le décès prématuré de l’acteur principal semblait avoir remis en cause l’idée d’une suite, mais Disney a trouvé une idée, on pouvait lui faire confiance. Ryan Coogler reprend son rôle derrière les caméras, tout comme l’essentiel du casting du premier film et je dois reconnaître avoir été agréablement surpris par l’hommage réservé à Chadwick Boseman dans les premières minutes. Au lieu de lui trouver un remplaçant l’air de rien pour incarner le personnage de Black Panther ou pire encore, au lieu de le représenter par une copie numérique, Marvel a choisi d’intégrer sa mort dans l’univers et de passer à un tout nouveau Black Panther. Du moins, c’est la promesse initiale.

J’ai mis en pause ce film de plus de deux heures et demi quand enfin le successeur de Black Panther arrive à l’écran et il s’était écoulé quasiment deux heures. Les blockbusters Marvel sont toujours d’énormes machines, mais alors celle-ci a vraiment du mal à démarrer. Je ne suis même pas sûr qu’elle y parvienne réellement, mais Black Panther : Wakanda Forever se perd à mon avis avec de multiples fausses pistes. Il fallait le faire pour gâcher des acteurs aussi talentueux que Julia Louis-Dreyfus, qui semble autant que nous se demander ce qu’elle est venue faire dans cette galère. Tout un arc secondaire la concerne et il n’a aucune importance dans l’ensemble. Pire, le long-métrage imagine une toute nouvelle civilisation sous-marine qui a elle aussi prospéré en toute discrétion grâce au vibranium, un Wakanda de l’eau si on veut. J’imagine que cela vient directement des comics, mais ces êtres bleus qui semblent tout droit sortis d’Avatar n’ont strictement aucun intérêt et je n’ai pas bien saisi la raison de la guerre entre les deux peuples. J’ai le sentiment que les scénaristes ont été contraints de trouver une autre idée après la mort du premier Black Panther et qu’ils ont opté pour quelque chose d’entièrement différent, sans jamais se demander si c’était une bonne idée.

Le soulagement quand un générique de fin commence est rarement une bonne nouvelle. Black Panther : Wakanda Forever n’est pas pénible à regarder, je n’irais pas jusque-là, mais enfin, pas loin. C’est d’autant plus rageant que le film marque des points par ailleurs : au sein d’un univers cinématographique beaucoup trop conservateur, il faut saluer la diversité et la grande place accordée aux femmes. Le casting est majoritairement féminin et les hommes sont rétrogradés au rang de rôles secondaires ou alors de méchant, une inversion rafraîchissante. Mais cela ne suffit pas à compenser tout le reste et au bout du compte, je regrette d’avoir passé tout ce temps devant ce film. D’autant qu’il est assez indépendant du reste de l’univers et on peut très bien s’en passer même pour tenter de suivre cette saga de plus en plus folle.

Informations

Saga : Black Panther

Titre original : Black Panther: Wakanda Forever

Année : 2022

  • Nationalité :
  • États-Unis
  • Genres :
  • Action
  • Aventure
  • Science-Fiction

Durée : 2h41