The Zealot Genes, Jethro Tull
De la flûte traversière dans du rock ? Il n’y avait bien que le Progressif pour l’envisager, mais Jethro Tull a toujours eu le don pour brouiller le piste. Cet étonnant groupe anglais né dans les années 1960 s’est distingué dans la décennie suivante par quelques albums conceptuels qui ont bercé mes années prog, Thick as a Brick en tête. Je n’étais pas nécessairement le plus grand fan du groupe qui soit et je n’ai jamais suivi son actualité au-delà de cette période, mais une poussée nostalgique m’a incité à essayer The Zealot Gene, le dernier album d’un groupe qui ne veut pas mourir.
Et c’est une bonne surprise. Le son typique de la flûte et surtout la voix reconnaissable entre mille de Ian Anderson ramènent vers le passé, tout comme la construction pleine de surprise des morceaux. Ce n’est pas un album qui est resté dans le passé néanmoins, les douze morceaux sont plus courts et plus simples, ils sont aussi entraînants, mélodiques1 et vite entêtants. Quelques écoutes ont suffi pour que l’album tourne en boucle.
Voilà qui me donne envie de plonger dans la discographie bizarre du groupe, qui a multiplié les genres différents au fil des décennies.
Non pas que ce soit exceptionnel dans le rock progressif, contrairement à un mythe bizarrement répandu. ↩︎