Wet Leg, Wet Leg
Tout le monde a découvert Wet Leg avec « Chaise Longue », paraît-il. Le premier single du duo britannique — elles viennent même toutes deux de l’île de Wight — a manifestement fait sensation lors de sa sortie en juin 2021, mais comme à mon habitude, je suis totalement passé à côté. Je n’ai entendu parler du groupe qu’à la sortie de son premier album, lui aussi nommé Wet Leg, début avril 2022. Une découverte tardive qui n’enlève rien à la qualité de ce premier album, pas bien long, mais vif et mémorable.
Le duo a composé un rock énergique à la limite du punk par endroits, mais qui ne se laisse pas aisément résumer à un seul genre. Dès les premières écoutes, c’est l’humour et l’auto-dérision qui ressort, on sent qu’elles ne se prennent pas trop au sérieux. Leur musique en revanche n’est pas de la rigolade, même s’il s’agit de mettre hurler le plus longtemps et le plus fortement possible sur « Ur Mum ». C’est léger, mais chaque titre est composé avec soin et les arrangements sont assez sophistiqués, tout en restant proche de la composition rock classique, batterie, guitare et basse en tête. Les douze morceaux sont tous assez courts et simples, même s’il faut noter quelques variations dans le rythme et l’ambiance. Il n’y a en tout cas rien à jeter dans ce Wet Leg, qui est fun et qui n’a pas besoin d’être davantage.