Solon Islandus, Gabríel Ólafs
La musique islandaise m’a toujours attirée et c’est probablement pour cette raison que j’ai autant accroché avec celle de Sigur Rós. Au fil des années, je continue de découvrir des artistes venus de l’île et à chaque fois, je suis séduit par leur musique. Dernier cas en date : ma découverte récente de Gabriel Ólafs, un tout jeune compositeur — son premier morceau a été composé alors qu’il n’avait que 14 ans ! — qui signe son deuxième album avec Solon Islandus. Un ensemble ambitieux de quatorze titres qui pourraient sembler minimalistes et presque fragiles, mais qui, portés par une mélodie solide, s’ancrent rapidement en mémoire. Il ne m’a fallu qu’une écoute ou deux pour accrocher à l’album et il tourne en boucle depuis dans mes listes de lecture quotidiennes.
Solon Islandus est aussi le nom d’un roman du poète islandais Davíð Stefánsson à qui le compositeur rend ici hommage. Les voix et même les chœurs que l’on entend reposent sur des citations et l’album est un concept construit autour de cet hommage, mais vous pouvez l’ignorer entièrement comme je l’ai fait dans un premier temps. Laissez-vous porter par les quatorze morceaux qui tissent une bande-sonore qui serait parfaitement adaptée à un film… on n’est pas surpris de retrouver les noms d’Ennio Morricone et de John Williams dans les inspirations citées par Gabríel Ólafs. Du piano solo à un orchestre en passant par les chœurs, on passe par de multiples ambiances sans perdre en cohérence et ce deuxième album devrait me rester longtemps en tête.