Small Changes, Michael Kiwanuka
C’est fascinant comme le cerveau peut tordre nos perceptions. J’ai découvert Michael Kiwanuka en même temps que Small Changes, son quatrième album sorti il y a quelques mois, et j’ai tout de suite accroché. Cette voix chaude, les mélodies un peu tristes et si belles, la musique parfaitement orchestrée… la chaleur qui se dégage des onze pistes était pile ce qu’il me fallait cet hiver. Je n’y avais même pas spécialement pensé avant que mon conjoint me glisse que la voix de l’artiste londonien ressemblait à celle de Damon Albarn. Depuis, je n’arrive pas à m’en défaire, au point où je me suis surpris à vérifier que le chanteur n’était pas un invité sur quelques titres — sur « Lowdown (Part 1) », pour donner un exemple. Même le style de certains morceaux me rappelle le travail de Blur ou Gorillaz, peut-être parce que le célèbre Danger Mouse a officié à la production ?
Quoi qu’il en soit, Small Changes n’a certainement pas besoin de références pour s’imposer comme un grand album. Il a beaucoup tourné dans la rotation quotidienne et je n’en fais toujours pas le tour, découvrant à chaque écoute un titre sous un jour différent. Je crois que cette musique assez triste et en même temps réconfortante est pile dans le répertoire qui me convient. La soul est évidemment omniprésente, mais Michael Kiwanuka trouve sa propre voie en multipliant les références, avec des sonorités variées et un gout marqué pour la nostalgie, sans jamais tomber dans la caricature facile.
Comme c’est le premier album que j’écoute, je ne sais pas si c’est le son Kiwanuka ou une particularité ici. Je sais en tout cas que j’aime beaucoup et que je vais ajouter l’artiste à ma liste de noms à suivre.