Outside Problems, Andrew Bird
Je suis tombé sur Outside Problems un petit peu par hasard, en consultant les sorties récentes et en me souvenant du nom d’Andrew Bird. J’avais écouté ses albums dans les années 2000, mais je n’avais pas réellement suivi sa carrière pourtant prolifique et c’est ainsi en ignorant tout de ce dernier opus que je l’ai abordé. J’ignorais notamment qu’il faisait suite à Inside Problems et qu’il s’agissait d’un prélude, un album entièrement instrumental plein d’idées mélodiques qui ont mené aux « vrais » titres publiés l’an dernier. Une ignorance qui a joué pleinement en faveur de ces neuf morceaux sans paroles : principalement construits autour du violon d’Andrew Bird et de quelques autres instruments, ils sont à la fois simples et riches et les mélodies soignées composent un paysage sonore des plus plaisants.
Outside Problems tombe sans doute tout pile sur mes goûts musicaux et il tourne en boucle depuis que je l’ai ajouté à ma collection. À chaque écoute, je découvre un nouveau moment, une combinaison de notes au violon qui me plaisent particulièrement et chaque retour dans ma liste de lecture est un délice. Andrew Bird évolue entre plusieurs émotions, il y a des titres joyeux à l’image de « Mancey » qui offre une ouverture enjouée à l’album, d’autres plus mélancoliques comme « Epilogue » qui suit juste après, mais ils sont tous délicats et délicieusement imparfaits. L’aspect travail en cours est évident, surtout maintenant que je le sais, même si je dois reconnaître n’avoir pas mis le doigt dessus lors de mes écoutes initiales. Loin de nuire au travail de l’artiste, cette imperfection ajoute de l’épaisseur aux morceaux et renforce pour moi l’intérêt de l’album.
Après avoir écouté ces neuf titres en boucle, je ne ressens pas réellement le besoin d’entendre Inside Problems. Non pas que j’imagine l’album mauvais, mais j’ai apprécié la simplicité de ces versions et je ne suis pas sûr d’avoir envie de plus.