ophio, Die Wilde Jagd

Sorti en 2023, ophio est le dernier album de Die Wilde Jagd, le nom de l’un des projets musicaux de Sebastian Lee Philipp, producteur et compositeur allemand dont je n’avais jusque-là jamais entendu parler. J’ai découvert l’artiste grâce à une recommandation sur les réseaux sociaux qui parlait d’absolue merveille, rien que ça. J’étais assez curieux et j’ai donc prêté une oreille un peu au hasard. Dès le morceau d’ouverture, fort justement nommé « Ein Anfang » (qui veut dire un début, pour ceux qui n’ont pas fait allemand LV1 ou alors ceux qui ont tout oublié), j’étais happé par l’ambiance mystérieuse qui plane. Passée cette introduction, les deux morceaux suivants dépassent les sept minutes, ce qui est toujours bon signe, et sont vraiment excellents. J’adore les débuts minimalistes du titre suivant, « Ophio », la voix profonde du chanteur et les petites touches qui s’ajoutent très progressivement pour former un crescendo lent qui enrichit tout doucement la même aura de mystère. « Perseveranz » reprend un petit peu la même idée, avec d’autres instruments, des voix féminines cette fois et une composition pleine de tensions qui fonctionne à merveille pour moi.

On en est à trois morceaux seulement et déjà je savais qu’Ophio allait me plaire. La suite est à la hauteur, avec une collection de titres tous assez différents, parfois uniquement instrumentaux et parfois avec des paroles. Ils sont tous intéressants, riches et réussis à leur façon, avec une mention spéciale pour « Ouroboros » qui dépasse lui aussi les sept minutes, ce n’est pas un hasard. L’album tourne en boucle depuis que je l’ai découvert et après une vingtaine d’écoutes, je ne m’en lasse toujours pas et j’ai hâte de découvrir la carrière de l’artiste. La bonne nouvelle, c’est que j’ai trois albums à rattraper avant celui-ci et que le suivant sortira en début d’année prochaine. Je ne sais pas si je dois m’attendre à plus de la même veine ou si l’homme derrière Die Wilde Jagd a opté pour des directions différentes, même si manifestement, le minimalisme électronique qui parcourt cet album est sa marque de fabrique. Si cela ressemble vaguement à votre tasse de thé, je vous encourage de jeter votre oreille aussi et qui sait, vous apprécierez peut-être tout autant que moi.