Music for Animals, Nils Frahm
Depuis que je l’ai découvert, je suis un vrai fan de tout ce que produit Nils Frahm. Si bien que je n’ai pas hésité et j’ai sauté sur le dernier album du musicien allemand, Music for Animals. Une dizaine de titres, voilà qui annonçait un album tout à fait classique… jusqu’au moment où je réalisais que sa durée totale dépassait les trois heures !
Nils Frahm n’est pas étranger aux titres qui s’étirent en longueur, mais c’est inhabituelement long, même pour lui. Pour autant, ce n’est pas trop long, loin de là. Music for Animals tourne en boucle dans mon casque depuis sa sortie et c’est une réussite totale à nouveau. La patte Frahm est indéniablement là, on reconnaît des mélodies ou des sonorités, mais il étend ses productions habituelles pour composer des morceaux qui dépassent facilement les 15 minutes et frôlent la demi-heure pour les plus longs. Il n’y a que des instruments comme toujours, on est dans l’électronique douce façon ambient et il faut accepter de se laisser porter. Les morceaux évoluent doucement, sans rupture, mais sans stagner non plus sur une seule idée et c’est un vrai délice de découvrir de nouveaux détails à chaque écoute. Et si les habitués reconnaîtront immédiatement le musicien berlinois, il faut noter qu’il n’utilise jamais de piano, l’un de ses instruments de prédilection habituellement.
Toutes les minutes de Music for Animals ne seront pas inoubliables, bien sûr, mais l’album est plus intéressante que la somme de ses 187 minutes. Je l’ai écouté près d’une dizaine de fois depuis sa sortie et ses boucles entêtantes m’envoûtent à chaque lecture. Je suis parfois distrait quand je travaille en parallèle, mais Nils Frahm parvient toujours à me faire revenir à un moment ou à un autre et le temps passe finalement bien plus vite qu’on pourrait l’imaginer au départ.