Loss of Life, MGMT

MGMT revient avec un nouvel album, après une longue absence et je dois reconnaître que le groupe américain avait un petit peu quitté mes radars, même si je garde un excellent souvenir de leurs débuts à la fin des années 2000. Loss of Life est manifestement une œuvre de rupture, pas seulement parce que c’est la première fois que le duo publie en son nom propre et non pas chez Columbia Records avec qui il avait signé en 2006. De manière plus fondamentale, c’est la musique qui évolue aussi et j’ai été franchement surpris par mes premières écoutes. Où est passé le MGMT des débuts ? Le psychédélique des origines a largement disparu, au profit d’une pop plus apaisée, du moins à première écoute.

Il m’a fallu quelques rotations dans le casque pour retrouver mes marques et mieux comprendre les dix morceaux qui composent Loss of Life. L’album m’a d’abord paru assez plat et sans saveur et je n’ai pas été très surpris de lire qu’ils citaient volontiers Oasis comme référence¹. Ce premier jugement était toutefois un petit peu expéditif et je trouve les compositions sont plus intéressantes qu’escompté initialement. Même si les compositions sont comme apaisées, elles reposent toujours sur les mêmes instruments ou sonorités et elles peuvent être toujours aussi efficaces. Après le plus sombre Little Dark Age et alors que la musique actuelle peut être plombée par notre époque, j’ai aussi apprécié l’enthousiasme général de la dizaine de titres, même s’il y a souvent une pointe de mélancolie dans les mixes.

En bref, après un premier contact mitigé, j’ai bien accroché à ce Loss of Life. Sans aller jusqu’à dire que ce sera l’album de l’année pour moi, je trouve cette nouvelle phase de la carrière de MGMT plus intéressante que je l’envisageais.